Le paysage des deux côtes est essentiellement structuré par les plateaux de calcaires durs du jurassique moyen : ce sont ces calcaires, le plus souvent jaune à ocre, qui constituent les lignes de falaises, au-dessous desquelles est cultivée le plus souvent la vigne. Ce sont des calcaires peu fossilifères pour le profane, que l'on retrouve très souvent comme appareillage des maisons traditionnelles. Ce type de roche a été exploité dans les carrières de Buxy (côte chalonnaise) pour fournir une pierre quasi marbrière de belle qualité. En côte chalonnaise, les plateaux sont régulièrement inclinés, descendant vers l'ouest et montrant leur front d'érosion à l'est. Lorsque les sols sont suffisamment épais, ces plateaux offrent de très bonnes terres céréalières. Lorsque le sol est très mince, ces calcaires portent les chaumes (pelouses calcaires, voir dans "Toponymie-géologie").
En mâconnais, de structure géologique plus complexe, les calcaires du jurassique moyen se repèrent dans le paysage en une série, assez semblable au relief du Jura, de crêtes et de combes parallèles, alignées dans la direction générale de l'ensemble de la côte : SSO-NNE.
Plus au sud, la célèbre roche de Solutré est constituée de ces calcaires.
Au-dessous, se trouvent des terrains très fossilifères tendres (argiles, marnes …), puis vient une autre couche très particulière, sur laquelle nous reviendrons souvent : le calcaire gris à gryphées du sinémurien. Les gryphées sont des huitres fossiles.
Extrêmement dur, peu gélif, pouvant souvent supporter un beau poli, le calcaire à gryphées a été exploité dans plusieurs carrières. Il a la particularité de constituer des blocs de grande taille, remontés par le soc de la charrue, mais faciles à épierrer, qu'on retrouve souvent autour des champs. Une fois épierrés de ces blocs, les champs portent de bonnes terres à céréales. Les blocs sont parfois si imposants qu'ils constituent des dalles de grande taille, qui ont souvent été utilisées telles quelles en construction (perrons, toits de fontaines …). Ces dalles sont reconnaissables entre toutes : leur face inférieure est pétrie de coquilles de mollusques.
Une autre particularité de cette couche sédimentaire est la très grande taille des ammonites fossiles qu'elle contient.
Peu structurante du paysage, sauf à l'extrême nord de la zone où il peut se trouver en position de plateau, ce calcaire affleure sur une surface réduite en côte chalonnaise, mais il s'agit d'une couche emblématique.